H.L.M. de la route de Saint Flour : question des élus Front de Gauche, Brioude l'humain d'abord

Question posée par les élus Front de Gauche, Brioude  l'humain d'abord lors du conseil municipal du 22 octobre 2019

Monsieur le Maire,
Alertés par l’article de la ruche du 27 septembre, puis par des locataires inquiets, nous vous prions de nous éclairer sur le sujet des HLM route de Saint-Flour.


Alors que « Le Foyer Velave » voulait réhabiliter les barres des Platanes et des Ormeaux, le nouveau bailleur « Auvergne Habitat » nous annonce leur démolition.
Les raisons en sont : un cout élevé, un résultat insuffisant et, plus étrange, « un ensemble collectif route de Saint-Flour, 200 logements qui se remarquent dans un quartier pavillonnaire en périphérie de Brioude ».
On fera remarquer au passage que cette situation est identique à celle du Lycée Lafayette. Il est à rénover, il est suranné et il se voit de toute part, puisqu’en hauteur, au milieu d’une zone pavillonnaire. Doit-on le démolir ?

Les questions de fond sur la démolition sont les suivantes :
  •     Pourquoi ce qui est possible pour l’un ne l’est pas pour l’autre ? Auvergne Habitat n’a pas découvert le parc du   "Foyer Velave" après achat. On nous parle de la présence d’amiante, mais, qu’on détruise ou qu'on rénove, il faudra bien s’en débarrasser
  •     Quelle cohérence avec la loi « Logement d’abord » si on diminue le potentiel du logement social ?  Se tourner vers le privé ? On connait leur frilosité sur le sujet.
  •     Quelle cohérence également avec les nouvelles orientations pour un bâti plutôt vertical qu’horizontal.
  •     Et enfin et surtout, si la démolition doit être, quelles seront les conditions pratiques et financières de relogement des familles concernées ? Allez-vous conditionner l’autorisation de démolir au digne relogement des locataires ?

Rassurez-nous, que tout cela ne se résume pas à un seul objectif, plus mercantile, celui qui nous a été exposé à la réunion du Plan Départemental du Logement en 2017 par les bailleurs sociaux. Ceux-ci nous disaient : « le marché devait être dynamisé. S’il n’y a pas de tension il y a chute de la qualité et de l’attractivité du territoire ». Veut-on, en détruisant ces logements HLM, tendre le marché ?

Monsieur le maire, pensez-vous que logement social -les HLM- soit une marchandise comme les autres. Le HLM est destiné à des classes de gens à revenu modéré.
Doit-on régir ce marché comme n’importe quelle marchandise. La réponse est Non, d’autant que c’est le locataire qui fournit la part la plus importante des fonds des société HLM et qui paie cette revitalisation.