Chronique d'une suppression annoncée

Les mesures envisagées par l'Inspection Académique pour la prochaine rentrée scolaire ont été annoncées : 11 fermetures de classe en Haute-Loire, dont une à l'école de la Borie Darles de Brioude.

Le maire de Brioude peut se déclarer surpris et indigné de cette fermeture, il ne peut pas pour autant dire qu'il n'avait pas été prévenu.
Dès l'annonce du projet de fermeture de l'école Jean Pradier, parents d'élèves, enseignants, élus de l'opposition avaient tiré le signal d'alarme.


Chiffres à l'appui, les élus du Front de Gauche, Brioude l'humain d'abord avaient démontré que, compte tenu des règles de calcul en vigueur dans l'Éducation Nationale, la suppression d'une école entraînerait mathématiquement et mécaniquement la suppression de classe.
Ils avaient alors été alors ignorés, voire moqués par les soi-disant sachants, taxés par certains conseillers d'ignorance et d'incompétence.
Aujourd'hui, cette première annonce de fermeture leur donne malheureusement raison.

Si aujourd'hui, pour Jean-Luc Vachelard, en matière d'éducation, il est difficile d'admettre une vision uniquement comptable des effectifs et qu'il ne peut pas cautionner cette vision uniquement arithmétique des moyens financiers et humains, il oublie un peu rapidement qu'il a soutenu cette politique en votant pour la fermeture de Jean Pradier en 2015. Tout comme l'a fait une ancienne adjointe siégeant aujourd'hui dans la minorité.

Les engagements pris par l'Inspecteur d'académie de l'époque (pas de fermeture de classe) n'auront été tenues que le temps de mieux faire avaler la potion amère de la fermeture de Jean Pradier et la réalité est revenue au galop, ce dont s'étonne Jean Luc Vachelard.
Il semble également découvrir qu'une proportion importante des parents connaissent des difficultés sociales, avec des enfants évoluant dans un environnement socio-culturel défavorisé, alors que les élus Front de Gauche, Brioude l'humain d'abord n'ont cessé de le rappeler lors des conseils municipaux.
Il serait temps de s'en préoccuper.

Conséquence directe de la fermeture de Jean Pradier, à la rentrée 2016, on comptait 70 élèves de moins dans les écoles publiques de Brioude, certains parents ayant inscrit leurs enfants à Sainte Thérèse, d'autres dans les communes de la périphérie. Une catastrophe prévisible et annoncée que n'avait pas voulu entendre la précédente municipalité (qui d'ailleurs est sensiblement la même que l'actuelle).
Jean-Luc Vachelard reconnait d'ailleurs les méfaits du passage de 3 groupes scolaires à 2 groupes scolaires. Selon lui cette évolution a fragilisé l'attractivité de nos écoles.
On peut se demander à quoi ont servi les 3 870 000€ consacrés à la rénovation des écoles et où sont les promesses faites par Jean-Jacques Faucher qui prétendait se battre "pour deux choses : avoir des écoles modernes, du XXI e siècle qui correspondent aux besoins des enfants sur Brioude, et pour le maintien des classes et des postes".

Vendredi 5 février, la carte scolaire doit être réexaminée lors d'un nouveau Comité Technique, l'Inspection Académique doit revoir sa copie.

Le Front de Gauche, Brioude l'humain d'abord soutient les mobilisations en cours contre la fermeture d'une classe à l'école de la Borie Darles et les fermetures de classes annoncées dans l'ensemble du département.

Nota : les passages en italiques reprennent des propos tenus par Jean-Luc Vachelard


Une pétition contre le projet de fermeture d'un poste d'enseignant à l'école de la Borie Darles a été mise en ligne par les représentants des parents d'élèves : https://bit.ly/2MphSXl